[ENGLISH VERSION BELOW]
Vendredi 21 février : Toute l’équipe a investi la terrasse ensoleillée du Bourbon, un café situé non loin de l’hôtel, pour changer un peu d’environnement. Dans l’établissement voisin, Chloé reçoit un à un les cinq musiciens pour dresser un bilan de cette semaine de formation. Et oui, c’est déjà la fin…
Les ordinateurs portables sont mis de côté en cette dernière après-midi, troqués contre des tasses de café ou autres cups of tea. Les échanges se poursuivent, mais de manière plus informelle. La mélancolie n’est pas au rendez-vous car les musiciens se retrouveront bientôt. À l’exception de Simone et Martin, engagés sur des contrats au Danemark, les stagiaires prendront la direction du Portugal dans un mois. L’ultime volet du programme Slash se déroulera en effet en marge du MIL, un festival de showcases organisé à Lisbonne du 25 au 27 mars. Là, les trois Européens bénéficieront d’une mise en réseau et de séances avec une ostéopathe spécialisée dans la préparation physique des musiciens. Ils participeront également à une table-ronde sur les slasheurs et assisteront à un workshop, du collectif Cura, sur la santé mentale des musiciens. En attendant, Simone, Alice, Joanna, Marta et Martin vont suivre une formation en ligne. Trempo leur a payé un accès à la plateforme Coursera où ils pourront travailler sur des thèmes comme l’entrepreunariat des artistes, la production ou l’harmonie musicale. L’accès à la plateforme est valable durant un an et ceux qui le souhaitent pourront même obtenir un diplôme.
Romain Lallement, mentor de Simone Tang, a passé du temps avec sa « protégée ». Des discussions détendues au cours desquelles ils ont échangé sur leur expérience. «Nous n’avons pas le même parcours, mais nous avons le même âge et sommes tous deux super motivés par nos projets respectifs, explique le musicien qui officie sous le nom de Lenparrot. Je n’ai pas la prétention de transmettre un “savoir”, mais je peux être aidant et de bon conseil. J’ai notamment passé du temps à lui préparer une playlist de morceaux et d’artistes qui entrent, à mes yeux, en connexion avec sa musique. C’est important pour moi de lui donner quelques références. Mais cet échange va dans les deux sens. Par exemple, Simone m’a parlé d’une appli qui centralise les données de diffusion d’un morceau sur Internet. Je ne la connaissais pas…»
Grecc Bréhin a, pour sa part, effectué un shooting photo avec Martin Baltser dans les rues d’Athènes. Le Danois de 29 ans s’est prêté au jeu de bonne grâce car l’image, il connaît. Hier, il a montré à toute l’équipe son nouveau clip qu’il a lui-même écrit et dirigé. Une œuvre réellement cinématographique qui est déjà sa deuxième réalisation. Ce titre figurera sur son deuxième album, actuellement en préparation et dont la sortie est prévue en 2021. Son premier album The Wasteland Incident, édité par le label de Singapour Umami Records, avait été écouté en streaming plus d’un demi-million de fois dans le monde (surtout aux États-Unis, en Allemagne et chez lui, au Danemark). Le résident d’Aarhus, ville qu’il « aime beaucoup », veut résolument s’ouvrir à l’international. « Au Danemark, c’est un peu étriqué pour les artistes émergents. Je vais aller voir ailleurs et si mon projet marche, on me dira de revenir », dit en rigolant celui qui a déjà affronté les scènes allemandes (Norden Festival) ou françaises (Trans Musicales de Rennes). Amateur de Bon Iver, Sigur Ròs ou Woodkid, Martin dévoile dans ses chansons un electro-folk song très personnel et creuse le questionnement autour du genre et de la masculinité, thèmes clairement assumés dans cette bio qu’il a retravaillée cette semaine. Slash aura également été pour le Danois l’occasion de sympathiser avec l’Espagnole Marta Cascales Alimbau à qui il a proposé de jouer du piano sur un titre de son prochain album. Non, Slash n’est définitivement pas terminé…